• où sont passées

    Il faut qu’il fasse noir, sinon je n’y arrive pas. C’est au dessus de mes forces. La lumière est un révélateur trop abrupt et franc, mes yeux ne pourront supporter cette lucidité dénudée, torturée, malmenée, tatouée de cicatrices qui trôneront à jamais. Un corps jeune n’est pas sensé être ainsi sculpté, tout cela n’a rien à voir avec de la pudeur mais de la laideur. Comme les cieux en colère, je me retrouve couverte d’éclairs disgracieux, mes chairs lacérées par manque de vigilance, à jamais souillées.

    Je ne peux accepter aucun compliment, du moins sincèrement et dans la mesure où je suis une menteuse de seconde zone, mes sourires sont criblés de doute qui les crispe. Je ne crois pas à ces mots, ils ne me sont pas destinés, ce sont des erreurs d’appréciation formulées par de trop gentils ignorants, trop compatissants face à la mollesse immonde de mes tissus malades. La fuite apparaitra longtemps comme une solution, mon comportement en est empli, autant dire en est rendu vide, velléitaire, rien de bon ne naitra de mes déambulations hasardeuses et si peu harmonieuses. Je ne sais même pas si le changement sera possible ni même profitable. Il est des matrices bien complexes et douloureuses à déraciner.

    Une mauvaise plaisanterie, le rire reste agressif.

     


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