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"écoute les orgues elles jouent pour toi, il est terrible cet air là ..."
Musique électronique dans les oreilles,
je devrais probablement rester sagement dans mon lit et continuer de lire, mais
l'envie de bouger, juste descendre les escaliers, comme pour me rapprocher au
plus près de ma future résidence mortuaire, ça m'anime les jambes et m'embourbe l'encéphale.<o:p> </o:p>
« je
veux être seule, reste là, toi ta gueule, je ne peux pas me calmer ... »« je n'suis pas contente, furieuse comme
un enfant... »<o:p> </o:p>
C'est si simple avec eux, ils ont
compris, ils sont passés outre les topos, outre les situations prémâchées.Mais c'est
lui qui m'a parlé, qui m'a dit le mot fatidique, qui m'a déchirée comme un
tabloïde . Mot que je ne pourrais réécrire car je pense qu'il n'était
pas pesé comme j'envisage qu'il devrait l'être. Les mots font perdre l'absolue volupté
des événements, ou embellissent le banal truisme d'un moment. Je songe à la
deuxième proposition quant à la déclaration que l'on m'a balancée aux ouïes
comme on demande le sel à son voisin de table, encore que le mur, devant lequel
mes pieds se sont retrouvés, n'a pas fait usage de la politesse, non, ses
briques d'unilatéralité se sont entrechoquées sous la force d'un tremblement
d'hormones, pour produire les ondes audibles par toutes les grandes courges qui
apportent la part « d'envisageabilité » navrante des relations
humaines de ce bas monde. Car, oui, il n'a pas songé à ce qu'il disait, car,
oui il s'est sans nul doute laisser envahir dans la fainéantise, n'a pu trouver
d'autres mots, n'a pu s'empêcher de dire une énormité. J'avais cette impression
désagréable au fond de moi, comme celle que l'on peut avoir lorsqu'on se
retrouve à une fête où les lurons sont déjà tous enivrés et correspondent dans
les sons indescriptibles des fins de soirées aux oreilles bourdonnantes et aux
bouches pâteuses.
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