sourires fugaces

« ça t'fait quel âge maintenant ? »,

« que fais-tu l'année prochaine ? [...]et ça va t'amener où ? », 

« tu peux apporter çà sur la table ? », 

« tu danses ? »...

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La douceur des dragées camouffle l'aigreur des langues, « oh ! tu l'as vue celle là ?! elle est vraiment habillée comme une dinde !», le silence ecclésiastique nuance les esclaffements gutturaux exagérés voués à exprimer un sentiment de joie qui ne font pas écho avec les pleurs des bambins. Ah, les mariages.

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« - oooh ! mais comme elle a grandi ! tu te souviens de moi, hein ? mais oui, bien sûr, tu te souviens de moi, je t'ai vue quand tu étais haute comme ça ! »

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Que de bourdonnements dans les oreilles.

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La fin de ce genre de réception reste, incontestablement, le moment le plus amusant, pour ne pas dire le moins ennuyeux. A regarder c'est fascinant, 15, 20 ou 50 ans, ils font virevolter leurs penses emplies du gigantissime diner de rigueur (contenant bien entendu 4 à 5 références de vins),  sur Boney M et Abba, avec plus ou moins d'habileté selon la quantité de liquide ingurgitée. Une scène qui contraste grandement la traditionnelle valse d'ouverture des deux enchainés costumés.