• Un cœur ce n'est après tout qu'une masse sanguinolente, pleine de veines, d'artères, englobée de tissus poisseux, pourquoi l'avoir idéalisé en cette espèce de paire de fesses avec une excroissance pointue ?

    <o:p> </o:p>

    Il avait des mains de fille alors que je rongeais encore mes ongles de garçon manqué.


    votre commentaire
  • "c'est une vierge qui a toutes les apparences de la réalité; on dirait qu'elle  est vivante et que, sans la pudeur qui la retient, elle voudrait se mouvoir (...)  il lui donne un baiser; il croit sentir que ce corp est tiède. De nouveau il en approche sa bouche tandis que ses mains tâtent la poitrine; à ce contact, l'ivoire s'attendrit; il perd sa dureté, il fléchit sous les doigts; il cède; ainsi la cire de l'Hymette s'amolit au soleil"

    votre commentaire
  • Le petit au nez crochu, l'asperge au sourire mielleux, le chou orange...

    Peux pas encore participer à la mascarade démocratique quinquennale, alors...

    <o:p> </o:p>Le plus délicieux reste en ces périodes citoyennes, les repas d'idées, où le rôti se mêle aux partis pris, le pain aux lieux communs, les haricots aux verts et le cake aux « faudrait que ... ». majestueux théâtre d'acteurs sourds aux répliques trop sensées et unilatérales, beuglées sur un fond mélodieusement orchestré par les verres s'entrechoquant, les couteaux grinçant sur l'émail, les interruptions de tirade pour cause de mastication et les politesses d'usage lors d'un repas contrastant le brouhaha des citoyens résolus à l'activisme éphémère, se réduisant grosso modo aux gavages souillons d'urnes tous les cinq ans.

     

                                        

        


    1 commentaire
  • ben

    Moi, personnellement, je...

    <o:p> </o:p>

    - courre !

    - peux pas.

    - bouge !

    - veux plus.

    - parle !

    - ...

    <o:p> </o:p>

    8

    Vous avez une tension anormalement basse pour un être humain, qui plus est de votre âge.

    <o:p> </o:p>

    Je ne dors plus et je vous emmerde. Quand l'astre diurne va enfin se faire voir à l'ouest, me ballade dans la maison muette, fais le moins de bruit possible pour ne pas déranger les masses repues de leur journée, m'amuse en me disant que la solitude face à tous ces fantômes triomphe avec une aisance invincible, de nuit comme de jour, cette constance est indubitable.

    Usons des mots, le vide leur est bien accueillant, toujours présent répond-il, pour les laisser avorter de leur dessein instantanément à leur conception intellectuelle, s'écraser, s'entasser, s'amonceler dans l'indifférence, du récepteur fantasque, de l'émetteur blasé, plus même question d'une logique des flux de paroles implacablement stériles.

    <o:p> </o:p>

    - ça va ?

    - probablement.

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire
  • Je me sens si petite erratique et inconséquente, combien de fois cette envie de  fondre, m'infiltrer dans les commissures affables du monde, les abysses mirifiques de la terre, a lutiné habilement mon être succédané. Je trémule encore stupidement face aux esclandres quand autour de moi ce n'est qu'un pensum de plus sur la liste de leurs afflictions apocryphes. Temps qui sans vergogne me rappelle mon indigence, je te renie, pourtant ma volonté ne suffit pas, et je suis et toi reste intrinsèque jusqu'à ce que toujours n'ait plus aucun sémantisme. Soif d'un viatique mais ne s'offre à moi que la terrible potentialité d'un tyrannicide, mais quel est le protocole d'une telle entreprise ?l'apoplexie via narcotiques, il ne faut point s'enliser dans cette abîme, vais aller sur le chemin coutumier et inerte de mon manque de zèle, cours vers mon silence, doucement dans l'amas de plumes m'éclipser, enfin, dormir.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique