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Par aphasie le 28 Décembre 2006 à 18:02
L'infortune a
euraison.
Raison de
m'avoir empêchée de lui parler, de me ridiculiser, car résiste en moi une once
de dignité.Ça a quand
même été terrible de voir son image qui me confronte à mes souvenirs que je
n'assume pas entièrement, ces moments casuistiques. Comme j'ai envie d'infliger
à mon corps des génuflexions devant l'autel de ma stupidité, de m'effondrer sur
la rigidité d'un sol gelé par la cristallisation de mes feux larmes, d'y creuser
le lieux de mon repos éternel avec un pieux de cyprès.<o:p> </o:p>
Mein Herz
brennt<o:p> </o:p>
Point de
sentimentalisme, juste de la sensualité passée, enterrée mais pas réellement
endeuillée.La mémoire du
corps despotique ne me fait encore bénéficier d'un elsheimer bienvenu.
1 commentaire -
Par aphasie le 14 Décembre 2006 à 21:43
Musique électronique dans les oreilles,
je devrais probablement rester sagement dans mon lit et continuer de lire, mais
l'envie de bouger, juste descendre les escaliers, comme pour me rapprocher au
plus près de ma future résidence mortuaire, ça m'anime les jambes et m'embourbe l'encéphale.<o:p> </o:p>
« je
veux être seule, reste là, toi ta gueule, je ne peux pas me calmer ... »« je n'suis pas contente, furieuse comme
un enfant... »<o:p> </o:p>
C'est si simple avec eux, ils ont
compris, ils sont passés outre les topos, outre les situations prémâchées.Mais c'est
lui qui m'a parlé, qui m'a dit le mot fatidique, qui m'a déchirée comme un
tabloïde . Mot que je ne pourrais réécrire car je pense qu'il n'était
pas pesé comme j'envisage qu'il devrait l'être. Les mots font perdre l'absolue volupté
des événements, ou embellissent le banal truisme d'un moment. Je songe à la
deuxième proposition quant à la déclaration que l'on m'a balancée aux ouïes
comme on demande le sel à son voisin de table, encore que le mur, devant lequel
mes pieds se sont retrouvés, n'a pas fait usage de la politesse, non, ses
briques d'unilatéralité se sont entrechoquées sous la force d'un tremblement
d'hormones, pour produire les ondes audibles par toutes les grandes courges qui
apportent la part « d'envisageabilité » navrante des relations
humaines de ce bas monde. Car, oui, il n'a pas songé à ce qu'il disait, car,
oui il s'est sans nul doute laisser envahir dans la fainéantise, n'a pu trouver
d'autres mots, n'a pu s'empêcher de dire une énormité. J'avais cette impression
désagréable au fond de moi, comme celle que l'on peut avoir lorsqu'on se
retrouve à une fête où les lurons sont déjà tous enivrés et correspondent dans
les sons indescriptibles des fins de soirées aux oreilles bourdonnantes et aux
bouches pâteuses.
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Par aphasie le 3 Décembre 2006 à 21:03
Quelle étrange coïncidence.
<o:p> </o:p>
Je suis allée voir ce film si peu médiatisé par le vulgaire,
dans une des ces petites salles fraichement construites des 400 coups :
Borat. J'étais en compagnie d'un jeune
homme accort. Le film vu, savouré, parfois répugné, mais en définitive accepté grâce
à son message poignant, même si déjà suscité dans d'autres films. Charme
déroutant du film, sa forme à l'humour graveleux, décalé, grotesque, pathétique
et irraisonnable dans le panel cinématographique contemporain international.Nous partons prendre un verre, conversations banales des
premières rencontres, le futur, la famille, les amis...Nous rentrons en voiture, l'attente à un feu du boulevard Foch
me laisse le temps de remarquer que le véhicule devant nous est immatriculé avec
les initiales d'une personne à qui je tiens, qui ne sait probablement pas à
quel point. Pourtant ce n'est pas légitime, mais ce sentiment m'a quand même
torturé l'échine. Comme une culpabilité stupide et invraisemblable d'être avec
ce jeune garçon qui fait preuve d'une incongrue gentillesse avec moi, qui
m'offre de grands et délicieux sourires, qui me regarde avec ses yeux azurés.
Terrible prise de conscience que je craignais, dont je me doutais mais dont je
ne souhaitais entendre les appels, ce qui n'étais que truisme me frappe en
plein cœur et devient exigeant, contraignant et pourtant, encore une fois, si
peu légitime. Tellement dégradant de se sentir esclave de ces souvenirs qui
semblent n'avoir compté que pour moi et non pour celui qui me les a tatoués sur
les lèvres.
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Par aphasie le 26 Novembre 2006 à 19:29
Une inconnue d'une soirée : t'es d'quel bahut ?
moi : lycée saint martin, et t...
l'inconnue d'une soirée : ça s'voit.
Moi : ...
<o:p> </o:p>
Pourquoi m'avoir posé la question si cela semblait à tes
yeux si évident ?<o:p> </o:p>
Je crains une contagion de la misanthropie aiguë.
Un vaccin vite.
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Par aphasie le 13 Novembre 2006 à 21:34
Ils les ont
détruites, ce n'était pas grand-chose mais ils les ont fait disparaitre. Je
m'en veux de n'avoir pris de photo avant qu'ils les aient réduites en gravats ...
j'aurais voulu savoir. Ces deux petites maisons, près de chez moi, devant
lesquels je passais souvent à pied. Elles étaient si jolies, si pittoresques,
tellement coquasse de les voir dans ce paysage citadin qui ne laisse pas de
place pour la pelouse, une petite barrière, dont la peinture blanche est
écaillée, qui semblait protéger cet endroit tellement hétérogène avec son
voisinage, agréablement antagonique, comme une faute rafraichissante là où tous
les murs des maisons collent au trottoir, là où le bois semble prohibé dans la
construction de quoique ce soit... parties en poussière, la petite barrière,
impuissante face à la volonté de neuf, les deux maisons... je passais devant en
me demandant à chaque fois qui habitait dans ce charmant endroit, comme un
oubli dans l'uniformité grisâtre de mon quartier, un oubli si revigorant qui me
rappelait ces petites maisons sans étage de Bretagne, aux murs blancs, aux
volets peints, qui semblait m'apporter l'odeur de l'iode au nez, le cris des
mouettes aux oreilles, l'impression d'avoir du sable collé aux pieds... parti
en gravier mon petit morceau de Bretagne en plein Angers.
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