• L'esthétisme de l'adolescent c'est une peluche qui saigne,

    Une jouvencelle livide pleurant du mascara,

    Une rébellion factice flattant de ses apparats,

    Une étoile rouge qui sur une casquette kaki règne.

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    Mais quand cela finira ? Pourvu que ça n'ait jamais commencé...Et pourtant le miasme propageant l'infection semble tout puissant.

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    Non j'la signerai pas ta pétition à la con, j't'aiderai pas à retenir ta banderole avant qu'elle ne s'envole.

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    Et je n'ai néanmoins pas la prétention d'être aigris avant l'âge.


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  • Ma longanimité ne pourra lutter encore contre la pression fusionnelle de mes entrailles enivrées de sa présence... il trône triomphant devant la cour dont je fais partie, sa stature radieuse d'hôte souriant, parlant, virevoltant, buvant, il semble impétrer l'attention dont chacun use avec lui et portant on ne peut s'en empêcher. Je ne peux m'empêcher de songer à sa bouche lascive lorsque je l'observe se dessiner dans le vide procuré par sa posture profilée.

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    Il fut un temps.

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    Dans l'attente devant les parques impitoyables, je regarde la tapisserie se consumer dans la flamme impossible alors qu'elle se tisse sous leurs mains fatales.

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    Mais c'est alors que la réalité du monde arrive avec ses gros sabots, boum, boum, boum :

    « Socrate répondit à Calliclès... j'ai l'impression de parler au mur » mais c'est un fait très chère, cela fait bien longtemps que plus personne ne daigne même faire semblant de vous écouter, ou même de vous entendre, éructer ces phrases statiques depuis... depuis plusieurs mois.

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    Et l'autre pendant ce temps là, parti. Qu'il me manque.


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  • Un cœur ce n'est après tout qu'une masse sanguinolente, pleine de veines, d'artères, englobée de tissus poisseux, pourquoi l'avoir idéalisé en cette espèce de paire de fesses avec une excroissance pointue ?

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    Il avait des mains de fille alors que je rongeais encore mes ongles de garçon manqué.


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  • "c'est une vierge qui a toutes les apparences de la réalité; on dirait qu'elle  est vivante et que, sans la pudeur qui la retient, elle voudrait se mouvoir (...)  il lui donne un baiser; il croit sentir que ce corp est tiède. De nouveau il en approche sa bouche tandis que ses mains tâtent la poitrine; à ce contact, l'ivoire s'attendrit; il perd sa dureté, il fléchit sous les doigts; il cède; ainsi la cire de l'Hymette s'amolit au soleil"

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