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Une inconnue d'une soirée : t'es d'quel bahut ?
moi : lycée saint martin, et t...
l'inconnue d'une soirée : ça s'voit.
Moi : ...
<o:p> </o:p>
Pourquoi m'avoir posé la question si cela semblait à tes
yeux si évident ?<o:p> </o:p>
Je crains une contagion de la misanthropie aiguë.
Un vaccin vite.
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Ils les ont
détruites, ce n'était pas grand-chose mais ils les ont fait disparaitre. Je
m'en veux de n'avoir pris de photo avant qu'ils les aient réduites en gravats ...
j'aurais voulu savoir. Ces deux petites maisons, près de chez moi, devant
lesquels je passais souvent à pied. Elles étaient si jolies, si pittoresques,
tellement coquasse de les voir dans ce paysage citadin qui ne laisse pas de
place pour la pelouse, une petite barrière, dont la peinture blanche est
écaillée, qui semblait protéger cet endroit tellement hétérogène avec son
voisinage, agréablement antagonique, comme une faute rafraichissante là où tous
les murs des maisons collent au trottoir, là où le bois semble prohibé dans la
construction de quoique ce soit... parties en poussière, la petite barrière,
impuissante face à la volonté de neuf, les deux maisons... je passais devant en
me demandant à chaque fois qui habitait dans ce charmant endroit, comme un
oubli dans l'uniformité grisâtre de mon quartier, un oubli si revigorant qui me
rappelait ces petites maisons sans étage de Bretagne, aux murs blancs, aux
volets peints, qui semblait m'apporter l'odeur de l'iode au nez, le cris des
mouettes aux oreilles, l'impression d'avoir du sable collé aux pieds... parti
en gravier mon petit morceau de Bretagne en plein Angers.
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Elle marchait sur les pavés, elle
marchait lentement, mais ne voulait pas qu'il crusse quoique ce soit, elle
accéléra le pas sur les pierres mouillées par la pluie, elle crût tomber, mais
elle fût sauvée par lui. Lui qui n'en sait rien, mais qui ne doit pas savoir,
s'il savait, oh s'il savait ce serait si bien, tellement que cela la tuerai,
elle ne pourrait supporter d'être l'actrice sur une scène faite de planches
dont l'origine du bois lui échappe, de sentir la cellulose craquée sous le
poids de son ignorance, de tomber dans un puis empli de larmes. Elle ne voulait
pas se bruler ses ailes de cire, ces ailes aussi légères que les robes qu'elle
portait enfant, qu'elle faisait tourner dans le vent jusqu'à s'en donner le
tournis et tomber dans l'herbe asséchée par le soleil gourmand de verdure
durant ces longues vacances d'été, qu'elle passait dans la maison de ceux qui
sont aujourd'hui en train de se faire bouffer par des vers inconscients qu'ils
détruisent la seule chair qu'elle aimait sentir, embrasser en laissant une
tache de chocolat sur la joue, les seuls os qui l'ont consolée lorsqu'elle est
tombée de son vélo pour la première fois...Il lui parlait, qu'aurait-elle pu faire
si ce n'est répondre aussi banalement à ses questions qui ne désiraient pas
vraiment de réponses authentiques et véridiques :« - ça
va ?-oui. »
Elle s'en veut
de ne pouvoir exprimer ce qui la torture, elle préfère néanmoins se laisser
ronger et d'être seule à souffrir...Elle me
ressemble « un peu »...
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Avançons,
marchons, tâtonnons dans le boyau métallique pour nous asseoir dans les
entrailles d'un « ornito » peu naturel. Nous sommes chiffres, nous
sommes lettres, classés, imprimés, enregistrés, oblitérés, scannés...La fatigue me
prend, m'envoie dans un monde vaporeux, flou, dans un monde où j'entends mais
ne comprends pas, où je vois mais n'analyse pas, où je ne sens que trop tard
mon épiderme réagir aux volumes et matières du monde extérieur. Amorphe, vidée,
lourde je n'arrive néanmoins pas à dormir, la pressurisation me donne trop mal
à la tête. Huit heures, il faudra végéter huit heures...J'ai l'impression
d'adhérer encore plus au droit à l'euthanasie des personnes immobilisées pour
toujours dans un lits ou une chaise, c'est selon le vouloir des infirmiers et
infirmières, qui jouent avec une poupée qui ne fait pas non, ni oui, mais qui
entend les récits trépidants de leurs aventures lors des dernières vacances à <st1:PersonName productid="la Baule" w:st="on">la Baule</st1:PersonName>, les extraordinaires
échanges d'opinion sur le dernier épisode de « la vie est belle »,
l'originale discussion sur les aléas météorologiques (évidemment) ...et cela sans
pouvoir rire ou s'enfuir.Malgré tout je suis
heureuse, heureuse de voir une autre terre, une autre mer, un autre air :
le nouveau monde.
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